top of page

LES      POILUS        

Si celui qui se laisse aller néglige sa pilosité faciale, le premier acte civilisateur consistera à tailler dans l’épaisseur, pour que l’ébouriffée paraisse plus hygiéniques. Pendant la première guerre mondiale,

le mot poilu était au départ un hommage à la virilité et au courage des soldats. Il devient vite pour le grand public de l’époque, une allusion à leur apparence hirsute et à la brutalité des tranchées, expliquent les historiens Marie Ange Auzépy et Joël Cornette dans leur ouvrage «â€¯â€¯Histoire du poil ».

 

Nombre de campagnes de presse ont montré les soldats sous un jour peu reluisant, débraillés, ce qui leur valut d’être jugés négativement par la société, qui voit en eux des hommes devenus farouche, peu enclins à s’adapter à la population. En réaction, les soldats, mal à l’aise, s’empressent de se raser dès leur retour à la vie civile, que ce soit lors des permissions ou à la fin de la guerre. Le visage sans poil devient aussi une façon d’exorciser les souvenirs de ces années difficiles.

Dans les années 1920, la barbe passe aux oubliettes. Leur aspect sauvage et les conditions de vie dans les tranchées, notamment l’hygiène corporelle en ont fait des reclus.

​

L’insertion sociale de ces braves est ainsi mise à mal à cause de ses poils ! L’article ci-contre en témoigne,

Le poilu vu par le journal de tranchée
bottom of page